Nous avons supposé pendant
longtemps que les raisons vestimentaires (corsets, gaines, soutiens-gorge,
vêtements serrants, etc.) en étaient l’unique cause. Toutefois, même les femmes
qui ne mettent pas de corset (celui-ci a, heureusement, tendance à disparaître
et les gaines modernes sont très souples) présentent ce type de respiration,
alors que leurs vêtements ne serrent pas plus que ceux de l’homme Nous croyons
qu’il faut chercher plus loin la cause profonde de cet état de choses.
En observant les bébés des
deux sexes, on s’aperçoit que les nourrissons du sexe féminin, quoique
respirant habituellement de l’abdomen comme ceux du sexe masculin, ont des
périodes où la respiration se fait du haut de la poitrine. Or, dans ce cas, les
vêtements sont absolument hors de cause Pour trouver la clé de l’énigme, il
faut jeter un coup d’oeil vers le rôle fondamental de la femme, qui la
différencie le pius de l’homme : la maternité.
Que se passe-t-il pendant a
grossesse? A mesure que l’utérus gravide prend du volume, il envahit la cavité
abdominale et durant les derniers mois de la grossesse, la femme ne peut
pratiquement plus respirer du diaphragme, celui-ci ne pouvant plus s’abaisser
vu la présence de l’enfant et du placenta. A ce moment la femme a recours à une
respiration de secours prévue pour ce cas : la respiration claviculaire.
Observez une femme enceinte qui respire et vous verrez qu’elle est forcée de
respirer ainsi, sur tout pendant la période finale de la portée. Les
respirations profondes lui sont — et pour cause — impossibles. Le bébé de sexe
féminin, d’instinct, s’entraîne dès le berceau à ce type de respiration
Nous allons cependant
retrouver les vêtements et leur rôle Dès qu’un vêtement comprime quelque peu
l’abdomen, le mécanisme de défense se met en action et la femme respire du haut
de la poitrine, tandis que dans les mêmes circonstances l’homme réagit
autrement en desserrant ses vêtements ou en forçant quand même le diaphragme à
s’abaisser. L’homme lutte contre l’obstacle alors que la femme le contourne.
Il n’en reste pas moins vrai
que ce type de respiration est de qualité inférieure à la respiration
abdominale et que la femme doit éviter d’adopter comme mode habituel de
respiration un type de respiration prévu pour des circonstances bien
particulières.
La femme devra donc être plus
vigilante que l’homme afin de ne pas laisser ce mécanisme se déclencher en
dehors du cas de grossesse.