Cette respiration, outre qu’elle est relaxante constitue un
des moteurs les plus actifs de la circulation. Le diaphragme est un second
coeur puisque ses mouvements de piston gonflent la base des poumons, lesquels
aspirent ainsi du sang veineux en grande abondance. La circulation veineuse
étant accélérée, le coeur proprement dit est bien alimenté en sang par
l’arrière, ainsi que nous l’avons dit auparavant il en résulte une amélioration
notable de la circulation générale.
Les mouvements de va-et-vient du piston diaphragmatique
produisent en outre un massage très efficace à la fois doux et puissant — des
organes abdominaux.
Le foie est décongestionné et la vésicule évacue la bile en
temps opportun. La circulation accélérée dans le foie et cette stimulation de
la vésicule prévient la formation des calculs. La rate, l’estomac, le pancréas,
et tout le tube digestif sont massés, tonifiés. Les stases sanguines sont
éliminées. Il arrive souvent d’entendre des « glou-glou» pendant la pratique de
la respiration diaphragmatique, qui révèlent l’activation des mouvements
péristaltiques du tube digestif.
Avec l’exercice, cette respiration abdominale devient de
plus en plus ample, souple, relaxée, rythmée alors qu’au début elle était
saccadée et difficile, du moins dans beaucoup de cas, notamment chez les
personnes tendues.
Il faut mentionner ici l’action décongestionnante de cette
respiration sur le plexus solaire, ce cerveau abdominal végétatif (il est utile
de le répéter) dont l’importance échappe à la plupart de nos contemporains qui
en ignorent souvent même jusqu’à l’existence, C’est le plexus de l’anxiété, ce
qui explique l’effet calmant, apaisant de la respiration abdominale.
En général, les hommes apprennent cette respiration beau-
coup plus facilement que les dames, mais cela ne doit pas inciter ces dernières
à s’en abstenir, au contraire.