mercredi 11 septembre 2013

Le yoga : La Respiration Diaphragmatique

Nous allons donc apprendre à respirer correctement du diaphragme, d’une façon aisée, ample et naturelle. Il est préférable de s’exercer en étant couché sur le dos, parce que dans cette position il est plus facile de relaxer la musculature abdominale qui contribue à nous tenir droit lorsque nous sommes assis ou lorsque nous marchons. Plus tard, vous pourrez respirer du diaphragme en toutes circonstances, même en marchant ou en courant.
Pour être vraiment à l’aise, il est souvent utile de placer un coussin sous les genoux pour diminuer la cambrure lombaire. Ne vous allongez pas sur un support trop mou car, bien qu’il soit possible de respirer du diaphragme en étant couché sur un lit, il est préférable de faire l’exercice sur un support ferme, voire sur un tapis posé à même le sol.
Il est bon de fermer les yeux durant l’exercice pour mieux vous concentrer.
Avant l’exercice, prenez soin d’expirer à fond plusieurs fois, soit en poussant quelques soupirs à l’issue desquels vous rentrez un peu le ventre en contractant les abdominaux, pour chasser les derniers restes d’air soit, si vous êtes seul dans une pièce, en émettant le son 0M (cf. p. 57) qui oblige à expirer lentement, à fond, et comme le son doit être uniforme, vous permet de doser le débit de l’air à votre gré. Pendant que vous prononcez le 0000MMMM long et grave en faisant vibrer le MMMM. 

 Dans la boîte crânienne, concentrez votre attention sur la sangle abdominale, prenez conscience des mouvements des divers muscles qui la composent. Après quelques expirations longues, lentes, profondes, automatiquement une tendance se manifeste à inspirer plus profondément et de l’abdomen. Nous allons accentuer cette tendance et la pousser jusqu’à son maximum.

Le dessin n° 1 vous montre la position du diaphragme à poumons vides. Vous voyez que, tel un piston dans un cylindre, il est remonté très haUt dans la cage thoracique et que les poumons occupent un espace fort restreint, Il est important de vider les poumons à fond, d’évacuer le plus possible d’air résiduel vicié. Mais ce piston n’est pas plat, comme dans un moteur quelconque, il est bombé (voir illustration nG 2) comme un couvercle de marmite, mais non rigide puisque constitué d’une plaque cartilagineuse ceinturée de muscles dont la contraction détermine les mouvements du diaphragme. En fait, le diaphragme dispose de muscles comptant parmi les plus puissants du corps humain ou du moins censés être tels car souvent, hélas, leur propriétaire les laisse s’atrophier. 

Ce dessin n° 1 nous permet aussi de saisir pourquoi l’on ne se relaxe vraiment à fond que lorsque les poumons sont vides, — sans expiration forcée, parce qu’à ce moment les muscles du diaphragme sont au repos.

Le yoga : La Respiration Diaphragmatique
Le relax absolu ne peut donc se situer que pendant les quelques secondes de répit qu’on s’accorde en retenant le souffle A POUMONS VIDES.
Après avoir vidé les poumons à fond et retenu le souffle durant quelques secondes, vous percevrez bientôt que votre respiration veut se déclencher d’elle-même relaxez le ventre et laissez-la partir à cet instant. Pendant que l’air entre dans les poumons, l’abdomen gonfle et se soulève suite à l’aplatissement du dôme du diaphragme et NON PAR UNE CONTRACTION DES MUSCLES DE LA SANGLE ABDOMINALE. Il arrive souvent que des personnes

Ces exercices de respiration abdominale pure, avec ‘abdomen complètement relâché, ne doivent se pratiquer que couché sur le dos. Le but est de rendre consciente et de développer la respiration diaphragmatique. Dès que cet objectif est atteint, même en position couchée, il faut respirer en tendant légèrement la paroi abdominale qui doit résister élastiquement à la poussée inspiratoire; cela crée un massage doux mais très efficace des viscères. Assis ou debout, éviter de ballonner l’abdomen en respirant, surtout sous l’ombilic.

La respiration normale, celle de la vie courante, devrait être une respiration yogique complète (c’est-à-dire diaphragmatique, thoracique et claviculaire) atténuée, et non pas une respiration partielle. La sang doit être contrôlée mais pas contracturée. Cf.